Contexte

Chantonnait Rosalie, immédiatement suivie par Emmett qui s’en donnait à cœur joie. Comme d’habitude c’était probablement lui qui s’amusait le plus. Pourtant moi je n’avais pas le cœur à la fête. Blottie dans les bras d’Edward, je tenais également la main de notre fille. Renesmée était presque tout pour moi. Désormais nous devions la faire passer pour notre sœur aux yeux des humains et j’en étais grandement frustrée. J’avais au moins la satisfaction d’en être la mère légitime contrairement à Rosalie qui s’évertuait tout en chantant à coiffer sa fille adoptive, Anita, sous les éclats de rire du frère (Andrew) de celle-ci. Pour la première fois depuis bien longtemps je souriais.

Pourtant, tout le monde n’était pas présent sur le paquebot. Alice et Jasper étaient partit sans raison quelques mois plus tôt. Comment aurions nous pu en deviner la raison ? Aujourd’hui pourtant la donne était différente. Alors que nous partions en vacances sur l’île d’Esmée avec notre fille, Edward avait capté les pensées de notre sœur. Malheureusement le temps de la rattraper, en faisant accoster d’une manière humaine le navire, celle-ci avait disparu. Les pensées d’Alice étaient toute tournées autour d’une certaine Charisma mais qui était-elle pour tenir éloigner de nous notre sœur et notre beau frère ?

Tanya, Katrina et Carmen (nos cousines Denali), entamait une danse avec Rosalie et les plus jeunes toujours sous les airs de la chanson Mexico. En voilà au moins qui était ravi de notre destination. Leurs maris discutaient avec Carlisle. Je me levais pour prendre Esmée dans mes bras et la consoler une nouvelle fois. Si la disparition de ma sœur me chagrinait, notre mère était dans tous ses états. Pourtant avec notre famille au complet nous avions de grande chance de nous en sortir. Enfin cela dépendait aussi du nombre du côté ennemi. Nous partions vers le sud, là où les vampires ont le sang chaud.

Je chassais ses pensées moroses puis j’adressai un signe de la main à ma fille qui s’éloignait avec Jacob. Lui et ses amis préféraient se tenir de l’autre côté du paquebot pour éviter tout conflit naturel. C’était compréhensible ! Tout en serrant ma seconde mère (la seule encore vivante) dans mes bras, je laissais mon regard s’éloigner vers l’au-delà. Mais autour de nous il n’y avait que l’eau bleutée. Les vagues frappaient régulièrement le paquebot mais la mer restait calme et le temps était ombragé grâce au pouvoir d’Anita. Je ne pouvais rien faire pour le moment. D’ici quelques heures, nous arriverions au Mexique, c’était là que nous avions aperçu Alice pour la dernière fois. Nous ne pouvions qu’espérer que tout allait bien pour elle et Jasper.